vendredi 13 avril 2012

Bigorexie

Méconnue, la dépendance au sport 
a même longtemps été considérée comme une pathologie  "positive"
 par le corps 
médical. 
Introduite par le psychiatre américain William Glasser dans les années 70, cette dénomination avait pour objectif de la distinguer des addictions classiques comme la toxicomanie. Dan Véléa :
"C'est une addiction silencieuse, plus difficile à faire reconnaître car davantage acceptée par la société. Pratiquer un sport est valorisé et valorisant.
http://tempsreel.nouvelobs.com/sport/20111110.OBS4236/bigorexie-le-sport-cree-des-junkies-presque-comme-les-autres.html
Une dépendance psychologique
Selon la définition donnée par le Centre d'études et de recherche en psychopathologie de Toulouse (CERPP), l'addiction au sport est :
"Un besoin irrépressible et compulsif de pratiquer régulièrement et intensivement une ou plusieurs activités physiques et sportives en vue d'obtenir des gratifications immédiates et ce malgré des conséquences négatives à long terme sur la santé physique, psychologique et sociale."
Addiction dite « sans substance », la dépendance au sport est loin de pouvoir s'expliquer par la seule libération par le cerveau d'endorphines, sources de bien-être pour l'athlète, comme l'explique le psychiatre Dan Véléa :
"La dimension psychologique de cette dépendance est essentielle. Bien plus importante que sa dimension biochimique. On ne peut pas définir un individu comme  'addict' en fonction du nombre d'heures qu'il consacre à son sport.
C'est davantage le rapport à l'activité physique en question qui pose problème. Quand faire du sport devient une obsession, il y a dépendance."

L'addiction conduit surtout ces athlètes à aller toujours plus loin, toujours plus fort malgré la douleur et les blessures, souligne Isabelle Müller, psychiatre au centre d'accompagnement et de prévention pour les sportifs de Bordeaux (CREPS) :
"A force de repousser leurs limites, ils arrivent à une phase d'épuisement total. Une de mes patientes continuait à faire du vélo malgré une fracture au pied...
Ce besoin d'aller encore plus loin en pousse même certains à prendre des risques importants pour leur santé en ayant parfois recours à des produits dopants pour tenir le coup."

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