Méconnue, la dépendance au sport
a même longtemps été considérée
comme une pathologie "positive"
par le corps
médical.
Introduite par le
psychiatre américain William Glasser dans les années 70, cette
dénomination avait pour objectif de la distinguer des addictions
classiques comme la toxicomanie. Dan Véléa :
"C'est une addiction silencieuse, plus difficile à faire reconnaître
car davantage acceptée par la société. Pratiquer un sport est valorisé
et valorisant.
http://tempsreel.nouvelobs.com/sport/20111110.OBS4236/bigorexie-le-sport-cree-des-junkies-presque-comme-les-autres.html
Une dépendance psychologique
Selon la définition donnée par le Centre d'études et de recherche en psychopathologie de Toulouse (CERPP), l'addiction au sport est :
"Un besoin irrépressible et compulsif de pratiquer régulièrement et
intensivement une ou plusieurs activités physiques et sportives en vue
d'obtenir des gratifications immédiates et ce malgré des conséquences
négatives à long terme sur la santé physique, psychologique et sociale."
Addiction dite « sans substance », la dépendance au sport est loin de
pouvoir s'expliquer par la seule libération par le cerveau
d'endorphines, sources de bien-être pour l'athlète, comme l'explique le
psychiatre Dan Véléa :
"La dimension psychologique de cette dépendance est essentielle. Bien
plus importante que sa dimension biochimique. On ne peut pas définir un
individu comme 'addict' en fonction du nombre d'heures qu'il consacre à
son sport.
C'est davantage le rapport à l'activité physique en question qui pose
problème. Quand faire du sport devient une obsession, il y a
dépendance."
L'addiction conduit surtout ces athlètes à aller toujours plus loin,
toujours plus fort malgré la douleur et les blessures, souligne Isabelle
Müller, psychiatre au centre d'accompagnement et de prévention pour les sportifs de Bordeaux (CREPS) :
"A force de repousser leurs limites, ils arrivent à une phase
d'épuisement total. Une de mes patientes continuait à faire du vélo
malgré une fracture au pied...
Ce besoin d'aller encore plus loin en pousse même certains à prendre
des risques importants pour leur santé en ayant parfois recours à des
produits dopants pour tenir le coup."
Chasseurs cueilleurs puis paysans faisaient 30 kms par jour pour manger. Brassiers et artisans avaient éduqué leur corps à la force ou à l'adresse. La productivité a tué les métiers. L'éducation corporelle se résume à l'écriture,au clavier, au vélo, à la voiture et quelques gesticulations sportives . Par prophylaxie, on fait des ronds dans l'eau, dans les bois, dix huit trous dans un pré, on fait fondre la graisse dans les boites à suées. Nos carcasses débiles se traînent de sièges en sièges.
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vendredi 13 avril 2012
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